Le nouveau gouvernement, placé sous la direction de Jean-Marc Ayrault, a était présenté par Pierre-René Lemas, secrétaire général de l’Élysée. L’équipe est constituée de 34 ministres, dont 17 hommes.
- Laurent Fabius nommé ministre des Affaires étrangères
- Vincent Peillon nommé ministre de l’Éducation nationale
- Christine Taubira nommée Garde des Sceaux, ministre de la Justice
- Pierre Moscovici nommé ministre de l’Économie, des Finances et du Commerce extérieur
- Marisol Touraine nommée ministre des Affaires sociales et de la Santé
- Manuel Valls nommé ministre de l’Intérieur
- Cécile Duflot nommée ministre de l’Égalité des territoires et du Logement
- Jean-Yves Le Drian nommé ministre de la Défense
- Nicole Bricq nommée ministre de l’Écologie
- Aurélie Filippetti nommée ministre de la Culture et de la Communication
- Stéphane Le Foll nommé ministre de l’Agriculture
- Geneviève Fioraso nommée ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
- Arnaud Montebourg nommé ministre du Redressement productif
- Michel Sapin nommé ministre du Travail, de l’Emploi et du dialogue social
- Marylise Lebranchu nommée ministre de la Réforme de l’État, décentralisation et de la fonction publique
- Victorin Lurel nommé ministre des Outremer
- Jérôme Cahuzac nommé ministre délégué au Budget
- Valérie Fourneyron nommée ministre des Sports
- Najat Vallaud-Belkacem nommée ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement
- François Lamy nommé ministre délégué chargé de la Ville
- George Pau-Langevin nommée ministre déléguée à la réussite éducative
- Delphine Batho nommée ministre déléguée auprès de la Garde des Sceaux
- Benoît Hamon ministre délégué chargé de l’Économie sociale et solidaire
- Bernard Cazeneuve nommé ministre délégué chargé des Affaires européennes
- Kader Arif, ministre délégué chargé des Anciens combattants
- Yamina Benguigui nommée ministre déléguée des Français de l’étranger
- Fleur Pellerin ministre déléguée chargée des PME, de l’innovation et de l’économie numérique
- Dominique Bertinotti, ministre déléguée chargée de la Famille
- Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée aux personnes handicapées
- Pascal Canfin, ministre délégué chargé du développement
- Frédéric Cuvillier, ministre délégué chargé des Transports
- Sylvia Pinel, ministre déléguée à l’artisanat
- Alain Vidalies ministre délégué aux relations avec le Parlement
- Michèle Delaunay ministre déléguée aux Personnes âgées et dépendance
On peut noter que le dialogue social est entré dans le nom d’un ministère, tandis que la CPMN a proposé au nouveau chef de l’État la création d’un Ministère pour accompagner le développement de la médiation. L’idée fera son chemin, mais elle était de toute évidence prématurée. Dès lors que la médiation aura un ministère spécifique, elle pourra être considérée comme un élément d’une politique visant le soutien au dialogue social, dans tous les domaines, et pas seulement dans le travail. La médiation sera alors considérée comme une priorité d’importance comparable à la Justice, à la Santé et à l’Intérieur, autant qu’à la Défense et à l’Éducation…
Bien d’accord – Les actions de la Société civile (les organisations qui n’appartiennent pas à un cadre étatique ni une cadre commercial) notamment lorsqu’elles sont parfaitement identifiées et sont reconnues d’Intérêt général, ne méritent pas les négligences auxquelles elles se sont trouvées confrontées ces dernières années.
La médiation familiale et la médiation en général ont largement démontré leurs capacités en près d’un quart de siècle, de reconstruction des liens (liens familiaux, parentaux, sociaux). Actuellement se relancent des débats de fond qui datent déjà de plus de quinze années. Ces débats avaient été dépassés justement par l’émergence de la médiation, mais des logiques de marché et des dispositifs étatiques globalistes les ont relancés, mettant les associations indépendantes non mercantiles non rentables dans le rouge.
Le risque actuel est de retomber dans la lenteur des décisions des années 80, il avait fallu plus de quinze années pour que s’établissent des reconnaissances de fonctionnements associatifs pérennes. Dans l’état actuel des familles, des mineurs dans la cité, des désolations des jeunes et moins jeunes devant les pertes de travail et de ressources vitales, nous n’avons plus quinze années devant nous.
Il s’agirait que le nouveau gouvernement redonne vite vite la possibilité et l’avantage à chaque citoyen de s’investir dans le social sous emblème de la solidarité à reconstruire.
Par exemple relancer les contrats d’accès à l’emploi et les stages sous conventions qui ne soient pas du genre placements turbos genre interim à moindre coût par les agences. La politique selon laquelle changer d’employeur et de lieu de travail ou de lieu de stage ou d’apprentissage sans arrêt serait plus formateur que la stabilité, est une erreur quand seule l’administration ou un agent de l’administration en décide au grand dam des intéressés (ées).
Il serait un bienfait de remettre en place des contrats renouvelables sur des durées de une ou deux années, selon l’offre et la demande, tenant compte de l’absurdité d’avoir à gérer de l’instable : beaucoup d’organisations sont tombées malades d’avoir à gérer des rotations de personnels et de stagiaires qui valdinguent et s’éparpillent à la vitesse des oiseaux dans les branches de cerisiers. Ces cinq dernières années, l’argent social est presque devenu un épouvantail.
à noter aussi la création d’un ministère de l’économie sociale et solidaire, c’est la reconnaissance que l’action sociale et la solidarité font partie de l’économie, ce n’est pas du bénévolat. 2 tendances fortes qui tendent à prouver que la cohésion sociale, l’action sociale et la solidarité sont des thèmes importants, qu’ils ont un coût et leur place dans l’économie. La médiation professionnelle prône la qualité relationnelle comme apport à la reconnaissance réciproque qui est le fondement de la cohésion sociale. Continuons d’accompagner les organisations dans leur recherche de qualité relationnelle, cela correspond à un besoin transversal et est appelée à devenir métier incontournable.
Avant d’en prendre le nom, le cheval de la médiation continue de pénétrer le ministère de Troie…
En l’habituant à sa présence, quelque en soit la forme.
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